LA SAINTE CHAPELLE, JERUSALEM CELESTE DU ROI SAINT LOUIS

Ce Chef-d'oeuvre de l'architecture gothique rayonnant, au coeur de Paris, et consacré en 1248, était un Grand Reliquaire, construit pour accueillir la Couronne d'Epines, un morceau de la vraie Croix, et plusieurs autres objets sacrés (jusqu'au Bâton de Moïse !)

L'ambition de cette Sainte Chapelle était à fois spirituelle, religieuse et politique, portant tout autant la marque de Louis IX que l'empreinte de sa mère, Blanche de Castille.

L'axe royal et sacerdotal est inclus dans la configuration verticale de la Chapelle haute, de 33 m de long x 10,5 m, à laquelle les souverains et la noblesse avaient un accès direct.La prouesse architecturale gothique de cette Châsse de verre et de pierre, ceinturée de Murs de Lumière évidés sur 618 m de vitraux, soit 72 % de leur surface, invite à une autre transcendance, le message biblique et royal.

Les 18 baies multicolores, comportant 1113 scènes des Livres des deux Testaments, témoignent de l'Alliance renouvelée par le Royaume de France sous l'égide davidique du Roi-Prêtre, accessoirement porteur du dessein politique de sa mère. Soit la configuration archétypale accomplie de la religion chrétienne, celle des divins Fils et Mère réunis.

La couleur bleue triomphe dans ces vitraux. Rappelons qu'elle commença à prendre sa place à partir du XI° siècle dans le système des valeurs religieuses et royales. Michel PASTOUREAU nous le raconte dans son livre Bleu. Histoire d'une couleur.

La spendide Rosace projette l'Apocalypse dans le monde à venir. Au centre, le Christ-Roi de Justice faisant règner la Révélation, l'ordre aligné du Ciel et de la Terre.

La présence de la statue de Saint Michel sur le toit nous rappelle l'ordre cosmique du Char céleste et de l'Ange de la Face, porteurs de l'Esprit-Saint, ainsi que du lien éternel entre les Royaumes de France et d'Israël. L'unité des Lois du Père, de la Mère, et du Fils.

Ceci n'empêcha pas les relations difficiles de Louis IX avec ses sujets juifs, ni de faire brûler le Talmud en place de Grève. En Haut, comme en Bas, l'ordre des choses fonctionne dans la contradiction.

Cet Ecrin symbolise en final la Jérusalem Céleste, pour que sa bénédiction y descende ici et maintenant. Le sol carrelé actuel de la Chapelle haute n'est pas celui d'origine, remplacé 150 ans auparavant.

Il était entièrement blanc, et permettait en particulier au Roi-Saint de profiter de l'épanchement du bain de couleurs des reflets des vitraux, en particulier en été, à ses pieds.

Ce miroitement vertical, arc-en-ciel fulgurant, véritablement de Kéther en Malkhouth, est le Code merveilleux de la Sainte Chapelle.

« Car auprès de toi est la source de vie ; à ta lumière, Seigneur, nous voyons le jour. » (Ps.36,10)

Jérusalem-sur-Seine...

(Source : la Sainte Chapelle)

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LA SAINTE CHAPELLE, UN LIEU A LA GLOIRE DE SAINT LOUIS

VISITE DE LA SAINTE CHAPELLE A PARIS