LA TOMBE DU CHEVALIER TEMPLIER DE L’EGLISE DE RAMPILLON
« Le Rêve est une seconde vie. Je n'ai pu percer sans frémir ces portes d'ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible » in Aurélia - Gérard de NERVAL.
Un rendez-vous avec un lieu peut être propice à l’épanchement du rêve dans le monde réel. Car un jour, une âme extra-sensible capte son passé, et le raconte, ou le réinvente tout simplement avec ses propres intentions inavouées. Plus qu’un témoignage historique, cela devient celui de l’âme humaine.
Un exercice que n’aurait pas désavoué Carl JUNG. Cela fait partie du chemin de Féeric à la belle église Saint-Eliphe de Rampillon, de la Brie, et incluse dans l’énergie toujours vivace de la Cité médiévale de Provins.
Notre fil conducteur sera le livre de Gabrielle CARMI et ses Messages Templiers - le temps hors du temps - du rêve prémonitoire au témoignage du passé, rédigé à Hermé (77114) en 1972.
Commençons par sa Notice sur Rampillon (77370) :
« Située dans le Montois, à environ 4 km de Nangis, et à 30 km d’Hermé, la terre de Rampillon a appartenu à l’archevêché de Sens jusque vers 1230. C’est à cette époque quelle a été cédée aux Templiers, ainsi que divers hameaux et terres environnantes, ce qui étendit leur domaine jusqu’aux environs immédiats de Meigneux.
A cette époque, la limite entre la Brie française et la Brie champenoise passait entre Nangis et Rampillon.
La Brie champenoise ne fut, on le sait, réunie au domaine royal qu’en 1284, par le mariage de la jeune comtesse de Champagne, Jeanne de Navarre, avec la Dauphin Philippe IV le Bel.
On peut penser qu’au Moyen Age, le village de Rampillon était beaucoup plus peuplé qu’à l’heure actuelle ; probablement un peu plus d’un millier d’habitants (1), contre 300 actuellement. Sinon on comprendrait mal pourquoi, en 1122, l’archevêque de Sens, Daimbert, avait décidé d’y faire construire une deuxième église qui fut dédiée à saint Savinien, en même temps qu’il faisait restaurer l’église Saint-Etienne déjà existante? Ces deux églises n’existaient plus à la fin du XIII° siècle.
Les Templiers, aidés par les libéralités de Symon du Chastel (2), seigneur de Vienne, et de sa femme Jeanne de Prunaï, édifièrent la magnifique église actuelle, probablement sur l’emplacement de l’église Saint-Savinien, au point le plus élevé du village qui domine la campagne environnante.
L’église de Rampillon fut épargnée par miracle lors des évènements successifs au cours desquels tant de destructions furent commises dans la région, et dans le village même de Rampillon : guerres féodales, en particulier au moment de la lutte entre le comte Thibaud IV de Champagne et de Brie et la régente Blanche de Castille, retraite des Anglais en 1453, à la fin de la guerre de Cent Ans, combats de la Ligue au XV° siècle, Révolution, guerres mondiales.
C’est grâce à cela que, après sept siècles écoulés, nous pouvons encore admirer l’oeuvre à peu près intacte des Templiers. Les pierres tombales de plusieurs Chevaliers du Temple (2) sont encastrées dans le sol de la nef. On peut y voir, malheureusement en partie effacées, des croix templières simples ou tréflées et des blasons. Le seigneur Symon du Chastel ou ses fils ne sont-ils pas, eux aussi, inhumés là, comme chevaliers ou simplement bienfaiteurs, puisque, un peu à l’écart, se trouve le gisant de Jeanne de Prunaï ? (…)
© Akhana Vox - Robert Laffont Editeur.
Ces tombes templières précitées sont le symbole du rapport avec le Secret (Sod) à plusieurs niveaux.
Gabrielle CARMI est mère de quatre enfants, avec un don affirmé de médium spirite, d’origine juive italienne par son père. Elle achète avec son mari en 1952 une maison en partie en ruines au hameau de Toury (Hermé) qu’ils vont reconstruire peu à peu.
Dès 1953, une succession de découvertes accompagnées de rêves vont leur faire comprendre que leur lieu est une ancienne Massénie (Maison d’Alchimie) du Saint-Graal.
Gabrielle est contactée dans ses rêves par l’Instructeur, le Chevalier Templier Jean de Rampillon, dont elle avait vu sa tombe à la croix pattée dans l’église Saint-Eliphe.
Il lui explique son séjour à Jérusalem, son expérience spirituelle et ésotérique en Terre sainte, sa quête de la connaissance dans l’échange Orient-Occident avec des sectes juives et musulmanes. A son retour, à la dissolution de l’Ordre du Temple, il s'enfuit à la campagne et crée la Massénie du Saint Graal à Hermé, lieu de rencontres occultes.
Il lui montre aussi un ensemble de médailles templières fabriquées à Provins. Par la suite, à l’occasion de ses travaux dans la cave, elle va découvrir un coffret contenant ces médailles, avec un scarabée.
Les nouveaux propriétaires sont invités à reprendre le flambeau de la Massénie, qu’ils recréent sous forme d’un Cénacle en 1973.
Histoire peut-être trop belle, avec les inévitables illusions de l’âme. Nous ne nous prononcerons pas sur le fond de cette aventure intime, partagée avec d’autres, n’ayant rencontré ni les protagonistes, ni visité leur propriété. Mais qu’importe, c’est la relation au Lieu qui nous intéresse.
Le portail de l’Eglise Saint-Eliphe porte un message limpide et simple entre la vie d’en-bas et la vie d’en-haut. La base représente les 12 mois de l’année avec leur travaux saisonniers, surmontée du Christ en gloire via la résurrection des morts.
Ainsi, chacun sa place et son chemin entre la Terre et le Ciel, entre le visible et l’invisible.
Pourquoi ici, comme à l’église Saint-Loup-de-Naud (77650), une partie de l’héritage templier reste non révélé ?
Il n’est là question que des tombes de Symon du CHASTEL, et du gisant de l'enfeu de son épouse Jeanne de PRUNAÏ, qui le méritent bien, mais pas de celles des autres chevaliers, et encore moins ceux du Temple.
Il faut aller à la mairie voisine pour acheter le livre Rampillon, sourire de l’âme de Jean SCHELSTRAETE (1988) pour disposer de quelques explications. Nous remercions Hubert GIBOUIN, Président des Amis de l’Eglise St-Eliphe de Rampillon pour ses compléments d'explication à ce sujet.
"Il y avait entre 20 ou 28 tombes avec la croix des Hospitaliers, presque toutes orientées dans l’axe de l’église Ouest-Est, et recouvertes désormais par les bancs fixes. Trois autres tombes, situées sous les fonts baptismaux, et orientées Sud-Nord, seraient celles de Symon du CHASTEL, celle d’un chevalier inconnu, et celle du chevalier Jean de RAMPILLON, templier ayant échappé parmi une quarantaine d’autres à l’arrestation décrétée par Philippe Le Bel, et qui serait venu se réfugier chez les concurrents hospitaliers avec qui il avait des relations. Sa pierre tombale comporte la croix hospitalière, mais en plus une croix templière sur le coeur."
A vous maintenant de faire la quête du passé avec le Chevalier-Instructeur, s’il le souhaite. Sinon, il sera temps de faire pèlerinage sur sa tombe. Car RAMPILLON = 2 / 11, la révélation.
Mais ces expériences sont aussi déjà un peu les miennes depuis longtemps….
TEMOIGNAGE SUR L’EGREGORE TEMPLIER
Le livre de Gabrielle CARMI ne me surprend pas. Je me suis enfin résolu à admettre que si tout est dans l’inconscient, tout passe néanmoins par nos perceptions centralisées dans le cerveau. L’ailleurs est bien en-dedans.
Et comme il n’y a rien de nouveau sur cette terre et dans l’univers, tout est possible, sans rentrer plus loin dans la théorie de la relativité (les trous de ver) ou la mécanique quantique.
A différentes époques de ma vie, j’ai perçu des fréquences sonores ou visuelles, souvent contractées, de différentes choses. Les flashes médiumniques sont une choses, mais quand cela dure, cela relève de l’égrégore.
(Tunnel des Templiers - Akko (Israël) - Wikipédia)
Soit une forme-pensée, onde électromagnétique issue du continuum de l’espace-temps, qui ne s’adresse qu’à soi, comme une radio FM particulière. Dans l’espace d’un instant, pour un chemin particulier à accomplir.
Mais un égrégore peut bégayer, tourner comme un moulin à vide, et enfermer un temps celui qui le capte.
Pour moi, la réincarnation individuelle n’existe pas. Je n’y crois plus, tant il y a à explorer dans les mémoires familiales, transgénérationnelles, l’ADN, etc.
Seuls les groupes spirituels organisés peuvent prétendent créer de puissants égrégores intemporels, gérer la réincarnation. Donc, ni Monsieur ni Madame Tout le monde. Mais plutôt les religions, l’Egypte ancienne, les Templiers, les Francs-Maçons, les Tibétains, etc. Bien sûr, il peut y avoir des exceptions individuelles.
(cf. Essai sur les inconscients où s'annonce une parole - Jean-Yves LELOUP - Le Fennec Editeur)
Les égrégores institutionnels fonctionnent aussi dans nos vies de tous les jours. Véritables formes psychiques pyramidales, les pouvoirs des pensées systémiques, amplifiés par les médias de toutes sortes ne manquent pas de nous façonner, de nous orienter, pour ne pas dire manipuler, souvent à notre insu, et dans bien des domaines (politique, sectes, etc.)
Un jour, les Templiers sont rentrés dans ma vie, sans crier gare. Ils communiquent toujours toujours par la voie intérieure, parfois sur un mode sous-jacent relatif à une situation particulière. J’ai appris à reconnaître leur fréquence propre.
Les rêves enseignent par l’inconscient, mais je fais la différence avec les songes, une véritable communication en clair, sur un mode biblique, dont on se souvient nettement au réveil. Cela m’est arrivé, mais c’est plutôt exceptionnel, pour me prévenir d’événements importants à venir.
(Wikipédia)
Voici quelques événements notoires :
- En 1990, à l’occasion d’un voyage en Israël - bien sûr, il s’y passe plein de choses à chaque fois - je me suis rendu à Akko, l’ancienne Saint-Jean-d’Acre. Je ne voyais pas très bien ce qu’il y avait à voir à part le port, et les pêcheurs. II faisait chaud, et, fatigué, je m’apprêtais à quitter la ville, quand soudain, au dernier carrefour de sortie, un homme parlant français m’interpella en ces termes : « Monsieur, êtes-vous sûr d’avoir tout vu, tout visité ? » Et il me fit visiter les monuments templiers restants. Message reçu.
- J’ai travaillé 11 ans par hasard dans le marché de la sécurité. Sans donner plus de détails, j’y ai perçu leur logique stratégique. Continuer à protéger secrètement la France, telle est leur vibration.
NB : je n’accorde aucun crédit fiable à ce qui est prénommé templier dans le visible.
- Dans un village de l’Orne (Basse-Normandie) aux traces templières, j’ai entendu des cliquetis d’armes.
- Dans une propriété ancienne près de Narbonne, même expérience, mais avec un souffle d’air en prime.
- Un jour, j’ai visité un corps de ferme à vendre dans l’ancien emplacement de l’ex-Commanderie de Bibartaut (77) près de Coulommiers. Le propriétaire était franc-maçon. Il avait des soucis croissants, car ayant commencé à creuser les tombes de Chevaliers Hospitaliers dans son jardin, et il se sentait de plus en plus mal. Il avait compris qu’il fallait arrêter et vendre, sinon, cela empirerait pour lui.
- Par contre, en visitant la cour arrière de sa ferme, j’eus droit à cette transcommunication en clair. Une voix puissante d’homme plutôt farouche me disait ; « Quitte ce lieu, il n’est pas pour toi. Nous t’en donnerons un plus tard. »
CQFD. Effectivement, voilà ce qui arriva dans la famille…
- CHATEAU DE LA LA VILLE JOSSE A 22550 HENANBIHEN
(le Blason du village porte une croix templière, à l'image de l'histoire du pays à Montbran-Port-à-la-Duc, etc.)
« N’as-tu pas observé en te promenant dans cette ville,
que d’entre les édifices dont elle est peuplée,
les uns sont « muets, »
les autres « parlent, »
et d’autres enfin … chantent ? »
(Paul VALERY in Eupalinos)
1996 - 2010 : LE CYCLE DU RENOUVELLEMENT
Jean et Micheline LE NOUVEL achetèrent la Ville Josse en Décembre 1997 à la famille CORBEL, lignée de trois générations de paysans, qui avait planté la forêt de 10 Ha fin 1995 avec une subvention de la DDAF, marquant ainsi le début du renouvellement du lieu.
En 13 années de présence, la famille LE NOUVEL, les parents et leurs quatre enfants, contribuèrent à la restauration du Château, l’entretien de la jeune forêt, et la mise à plat des ruines de la Chapelle Saint-Gilles grâce à la restauration du caveau de la famille de FARCY, qui le lui rendit bien en offrant les archives de la propriété, conservées dans leur fief familial de la Ville Dubois, à Mordelles (à la sortie de Rennes).
Rappelons que l’ancien propriétaire, Adolphe de FARCY, qui fit ériger les deux tours du Château au XIX° siècle, mourut en pèlerinage à Lourdes en 1876. Son corps fut ramené dans un triple cercueil en plomb et enterré dans le caveau familial de la Chapelle Saint Gilles avec les restes de son père, Protaire, Officier d’Infanterie (1765-1829).
- Adolphe de FARCY fut Officier aux Lanciers de la Garde royale (1802-1876).
L’un de ses descendants est l’homme d’affaires Roland de FARCY, fondateur de PIZZA HUT.
- Jean LE NOUVEL, (1925-2012), Quartier-Maître de la Marine, Militaire en poste à l’OTAN au Pentagone, Fonctionnaire détaché en Algérie au Centre Culturel, Directeur du Centre de Conférences Internationales de Paris (au Ministère des Affaires Etrangères), fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, et de l’Ordre National du Mérite.
- Micheline LE NOUVEL, (1932-2009), dans son long parcours mystique sur plus de 20 ans qui l’amena ici, croyait qu’Adolphe de FARCY avait fait consacrer la Ville Josse lors de son pèlerinage à Lourdes, en se basant notamment sur la présence d’un symbole du Sacré-Cœur de Jésus placé au-dessus de la porte d’entrée du Château.
Notre mère nous avait confié qu’il y a longtemps elle entendit des « voix intérieures » - (Bat Kol ou égrégore), la première fois lors d’une messe de commémoration de Louis XVI et Marie-Antoinette. Voix qui se répétèrent bien des années après lorsque nous visitâmes la Chapelle templière (12° siècle) de Magrigne à Saint-Laurent-d’Arce (33), sur la route de Blaye vers 1992.
Quand elle visita le Château de la Ville Josse en 1997, elle entendit à nouveau ces voix, et pour la dernière fois. Elle comprit alors qu’ils allaient vivre là. Ce qui fut le cas, pour conclure heureusement leurs vies bien remplies.
Micheline LE NOUVEL décéda à la Ville Josse en Novembre 2009 ; Jean LE NOUVEL à Lamballe (22) en Mai 2011.
(Eglise de Magrigne - Wikipédia)
Conclusion de tout cela :
- Les Lieux templiers sont en majorité pro-actifs, gardés et protégés pour toujours.
- Ils appellent et renvoient le moment venu ceux qui participent à leur énergie.
- NB : le hasard n’existe pas : les mémoires des ancêtres, de l’ADN, etc. participent au bien-nommé destin.
- En cas de déviance des propriétaires, les châtiments sont redoutables, et peuvent aller jusqu’à la mort. Les exemples ne manquent pas.
- Le Royaume de France, véritable entité morale et spirituelle que Féeric appelle Tsarfat, est l’axe hiérarchique de toute cette architecture sacrée invisible.
Enfin, élevons le débat :
- L’homme est sans cesse à la recherche de son âme.
- Mais la psychologie n’a pas sa juste place dans notre société. Ici, nous ne parlons que de celle des profondeurs.
- A l’image du cerveau, l’inconscient contient un ensemble de strates que nous sommes appelés à traverser, en essayant de ne pas trop s’y perdre.
Tout se dévoile dans le jeu de la vie, dans la conquête du présent, et grâce à la Présence.
« Que tout ce qui respire loue le Seigneur ! Hallelouiah ! » - (Psaume 150, 6)
© Eric LE NOUVEL
(1) : Commentaire d'Hubert GIBOUIN sur ce texte de Gabrielle CARMI :
"Toutefois, sans parler de la distinction Templiers de l'ordre du Temple et Hospitaliers, je vous fait part de mes remarques : d'une part, pour moi, le village de Rampillon n'a jamais été très grand et n'a jamais atteint les 1000 habitants bien qu'habité depuis le IIème ou IIIéme siècle ; mais village frontière entre la France et la Champagne (apparemment premier village après la Haie de Brie sur la route de Paris à Provins et à Troyes et non loin de la voie romaine devenue route qui allait de Lyon à Boulogne) ce devait être un important lieu de passage et de rencontre. Cela me semble plus plausible qu'un grand village. " - En 2013, ce village comptait 806 habitants (source : Wikipédia).
(2) Le Chastel, ou Chatel, était situé à la sortie de Nangis, à gauche de la route en direction de Provins ; cet emplacement est maintenant occupé par une ferme. Vienne était un hameau de La Croix-en-Brie. Simon du Chastel mourut en 1299 ; il y avait deux fils, Jean et Pierre, dont l’un devint seigneur du Chastel (in opus cité).