LE PHARAON JUIF - LE SECRET EGYPTIEN DE LA KABBALE

    

( Roger SABBAH - JC Lattès, 2008)

« La sortie d’Egypte à travers la mer Rouge est un codage égyptien de la création et de la résurrection de l’homme et du monde. » C’est une allégorie initiatique royale et collective.

Un grand pas en avant dans ce livre magistral qui dévoile enfin le Code tant pressenti et recherché : l’imbrication métaphysique de Mitsraïm et d’Israël. Leur Dieu YHVH (YAHOU) - ELOHIM est le même, réunis dans le Nom sacré inconnu. Un vertigineux puzzle métaphysique et kabbalistique s’assemble.

ANOKHI : Je : Je suis : Je suis la vie éternelle = ANKH est mon Nom (Osiris) = Je suis Atoum sorti du Noun. A rapprocher de :

« ANOKHI YHVH : Je suis Yahvé Ton Dieu du pays d’Egypte (Osée 13,4) », et non pas uniquement « Celui qui t’a tiré du pays d’Egypte » (Zohar).

La majorité des recommandations, commandements, interdits rituels, et coutumes bibliques - dont la circoncision - viennent des textes sacrés égyptiens, véritables bases de données des livres monothéistes.

L’arbre de vie est le reflet caché de la cosmogonie du Nil et de ses dieux, du schéma religieux et pharaonique organisé aussi via les personnages de la Bible.

Mais pour tenter de comprendre ce qui va suivre, nous vous recommandons d’abord de survoler le mythe de la création de la cosmogonie héliopolitaine (voir annexe). La religion originelle, complexe et vieille de 5000 ans, à redécouvrir.

Le mythe fondateur est la séparation originelle des eaux primordiales, nécessaire à la création des du ciel, de la terre et des hommes, menée par le panthéon et les rois égyptiens. Toute la démonstration répétitive se fait ici à différents niveaux de récits, et à grand renfort d’archétypes.

1 - LE DIEU COMMUN

« YHVH - ELOHIM est le Dieu unique venu des Eaux célestes sous le couvert des autres Noms divins. » Basé sur le cartouche Yod - Yod : Esprit des esprits, eau et feu, bien et mal, monde en-haut / en-bas, etc.

Les Dieux d’Egypte et le Dieu d’Israël ont chacun en symétrie un panthéon de Noms (ELOHIM).

Egypte : Râ, Amon, Amon-Râ, Râ-Horakhty, Anokhi, Atoum, Aton, Képhri, Etan, Adone, Hé, Hou, Yahou (Yahvé), Yah, Shou, Tefnout, Geb, Nout, Osiris, Isis, Seth, Horus, Anubis, Ptah, Thot, Maât, Hathor - (Trinité et 42 nômes). 


Israël : Yahvé-YHVH, Anokhi, Yod-Yod, Adonaï, EL, Elyon, Elohim, Asher, Yah, Shaddaï, Tsébaot,…Moses-Moïse, Abraham, Isaac, Jacob, etc. en sont le reflet.

Yahou, le dieu du Verbe créateur Hé / Hou, est le Nom secret de la triade Yahvé, Amon-Ré, Osiris. C’est là une clé essentielle.

Hé : Hou / Atoum : le souffle divin séparant l’ouest et l’est, la mort et la renaissance, etc.

Avram + Hé / Hou = Avraham / Aton.

Pharaon permet l’équilibre avec le Nil et les forces contraires du Serpent Primordial, dans sa relation vitale avec les inondations et les récoltes.

« Les chefs célestes des Egyptiens et des Hébreux se poursuivent, mais dans la véritable histoire, ils ne forment qu’un seul dieu; en combat avec lui-même : le Serpent céleste de l’Egypte, le cosmos du jour et de la nuit. » L’Ouroboros est le principe d’unité du Serpent Apophis ayant réalisé son parcours énergétique ombre (Nil d’en-bas) / lumière (Nil d’en-haut).

« L’esprit de Dieu planait sur les flots » représente l’esprit du Messie-Sauveur du monde, présent dans le but de le sauver du Tohu-Bohu primordial. Apophis = infini - Ouroboros = point zéro.

2. 2. LE PALIMPSESTE BIBLIQUE

PHARAON JUIF

Le titre de Pharaon juif est compréhensible avec mode d’emploi. Certes, « les juifs d’aujourd’hui sont bien les descendants spirituels des pharaons. » Mais encore ?

Au moment de la 10° Plaie, la mort des nouveaux-nés frappant aussi le sien, Pharaon n’en peut plus et accepte enfin de laisser partir les Hébreux. Il fait cette surprenante déclaration à Moïse et Aaron :

« (Pharaon) manda Moïse et Aaron, la nuit même, et dit : « Allez ! Partez du milieu de mon peuple, vous et les enfants d’Israël ! Allez adorer « Et Yahvé » comme vous avez dit. prenez aussi vos moutons et vos boeufs comme vous avez dit et partez ! Bénissez-moi aussi. » (Exode 12,31).

A ce moment, l’auteur en déduit que Pharaon est devenu juif :

« Le pharaon de l’Exode, qui connaissait Elohim, a fini par reconnaître Yahvé ; il a demandé la bénédiction à Moïse et s’est converti au judaïsme. »

Dans ce cas, ne faut-il pas résumer simplement : Pharaon, Moïse et Aaron mettent en scène le secret du Dieu commun. Et pour éviter le télescopage de l’expression Pharaon juif, mettez en sous-titre « Israël et Pharaon, fils aînés de Dieu «, comme dédoublement d’une entité unique.

Pour simplifier, revenons à l’étymologie du nom ISRAEL en hiéroglyphes.

ISRAEL : ISR (OSIRIS) menant le combat victorieux contre EL (ELOHIM), Dieu Créateur.

= par extension, victoire de la lumière (Jacob) contre l’ombre (Esaü).

ISRAEL : Soleil, Fils de RÂ Soleil, Fils de YHVH, Fils de Dieu.

NB : Idem pour Jacob. Il est Soleil et Fils du Soleil.

AMON-RÂ : Soleil, et aussi Serpent unique et primordial, vie / mort.

Soleil = Yod : Point Suprême + résurrection des morts = Père.

TORAH

L’alphabet hébraïque serait aussi d’origine hiéroglyphique.

Le Yod, point créateur, est le serpent du temps prenant des formes et des graphies différentes des 22 Lettres.

La retour des Hébreux après l’exil de Babylone au 5° siècle avant J-C entraîne la rédaction de la Bible sur de nouvelles bases. L’imbrication Egypte / « Israël » est scellée avec le cryptage Isis-Osiris / Sortie d’Egypte.

Le mythe du Déluge marque la fin de ce monde ancien au profit de la re-création d’un autre.

Il y a refoulement de la religion initiale pour sa renaissance. La Kabbale, sens profond de la Torah, permit la transmission du contenu caché.

Le Livre des Morts, les Textes des Pyramides et des Sarcophages sont lisibles dans la kabbale juive, synonymes d’une tradition orale disparue ! En final la Torah est hébraïque, et sa Kabbale plutôt égyptienne.

3. 3. LE MYTHE COSMOGONIQUE D’OSIRIS

ENNEADE D’HELIOPOLIS

9 dieux + Pharaon = 10, retour à l’unité.

A rapprocher de la kabbale des lettres hébraïques : Aleph : 1 / Yod : 10 = unité cosmique.

« Les 10 premières lettres de l’alphabet hébreu forment le cycle perpétuel de l’univers à partir de l’unité primordiale, le Aleph. »

OSIRIS

3000 ans de culte au Moyen-Orient.

La lutte entre Osiris et Seth est mise en parallèle avec celle de Pharaon et Osiris, qui régit le monde des morts et la justice (42 juges). Il est aussi Yahou en participant au mouvement créateur perpétuel.

Sans oublier la lutte quotidienne pour renaître au monde / Osiris (coucher) - Horus (aube) vers Râ.

De même, Abraham / Jacob, le Soleil en lutte contre le Serpent Primordial des ténèbres.

Les Hébreux sont les âmes des Egyptiens, l’âme universelle d’Osiris et de l’humanité, en route vers la même Terre Promise.

Asher (Eieh) : ASR = Amon / Bélier = Père / Osiris.

Pharaon reconnait Osiris en Joseph (Yésod de la Kabbale) régénérant l’Egypte.

HORUS

Fils d’Isis et d’Osiris, adversaire de Seth.

Messie perpétuel de l’humanité, Roi Yahoud, Christ de l’Egypte.

Fils / Horus - Israël - Brebis de YHVH / Jésus, Agneau de Dieu.

NB : La tribulation de Jésus-Christ peut être considérée comme un nouvel avatar d’Osiris.

Vin : sang des dieux - Pain : corps d’Osiris, corps du Fils de Dieu.

Pain blanc : miséricorde - vin rouge : rigueur. Origine du Motsi et de l’Hostie.

Isis = Eve = Marie : toutes ayant enfanté avec Dieu !

APOPHIS

Serpent Apophis : Force de nuit, le Tohu-Bohu de l’incréé portant les 12 heures de la nuit avec les 12 déesses, et les 12 signes du Zodiaque : 12 constellations : 12 Tribus d’Israël.

Aussi Serpent de la 2° mort = Nefilim, Amalek.

Après la traversée de la mer rouge, celle de la Douât, de l’Autre Côté, la seconde mort = le même chemin pour les Hébreux et les Egyptiens, dans l’attente de la résurrection pour ces derniers.

Le duel est permanent entre le double Serpent de nuit et de jour, au nom de l’Ouroboros unitaire, pour que la crue advienne…le Nil, le véritable dieu du Lieu. A rapprocher aussi du Serpent du Jardin d’Eden.

THOT

HERMES - THOT = HENOCH - METATRON.

THOT = Séphira DAAT. Livre de THOT = HATHOR : TORAH

= Arche sainte : Ame de Râ : Ame de Pharaon.

4. 4. L’UNIVERS DE PHARAON

MITSRAÏM

Entité géographique et projection de l’univers (Terre, Eau, Ciel), et du Chef céleste Pharaon, Roi d’Egypte.

Ce dernier est entité unique, symbole de la Création sortie des eaux. Il est Lumière et ne peut mourir. Egalement Grand Prêtre personnifiant le principe d’équilibre cosmique, intermédiaire royal entre Dieu et les hommes, avec la mission de veiller au bien-être général.

Il représente la dialectique de l’Egypte et du Nil, étendue au cosmos : lumière-ombre, jour-nuit, bien-mal, vie-mort.

Sans oublier le manichéisme des mondes ennemis : Osiris - Horus / Seth - Apophis…

Ame de Pharaon = Ame universelle.

Mort / résurrection de Pharaon via l’Ankh : Messie Sauveur.

Double visage de Pharaon aimé et haï selon les époques.

COURONNE

Sa Couronne blanche et rouge = Haute et Basse Egypte.

- Haute Egypte : (Miséricorde)

Jour : Egyptiens et Hébreux, Israël, en-haut : Shekhinah, lumière, mer blanche,

Aube : Orient, Isis, Sirius, Oeil d’Horus.

- Basse Egypte : (Rigueur)
Nuit : Egyptiens en-bas, Elohim, Mer Rouge, monde souterrain, ténèbres (Douât).

Coucher : Occident, Nephtys, Oeil d’Osiris.

Les couronnes des futurs rois israélites seront aussi rouges et blanches, porteuses du Serpent.

2 rouleaux de la Torah = son vêtement viatique sacré vers l’au-delà.

VISAGE

Le Visage de Pharaon est une métaphore du Cosmos, la mer rouge ouverte par le serpent Uréus.

Ses 2 yeux représentent le Soleil et la Lune, Nephtys et Isis.

Sa chevelure (masque funéraire) = Noun, océan primordial, séparé à l’image de la raie de sa chevelure.

Sa colonne vertébrale représente le corps du Serpent Céleste.

Les 3 sarcophages de Toutankhamon = les 3 mondes de l’infini : Aïn, Aïn Soph, Aïn Soph Aur…

UREUS

NIL = Couronne de Dieu et de Pharaon,

= Serpent Primordial en dualité,

= Uréus : Diadème royal.

Symbole du Père Céleste, et Horus au zénith.

Diadème avec 3 Serpents + Calotte de Touthankamon avec 4 Serpents (Dôme céleste), à rapprocher des Téfilines, Shin à 3 branches + Shin à 4 branches.

- Symbole de la Mère Céleste : Tête de Vautour Mout.

Pharaon porte le principe du mouvement formateur universel marqué par la renaissance du Soleil à partir des eaux ténébreuses (Douât).

Les Pharaons étaient circoncis à la naissance = alliance de création du verbe, du monde et de l’humanité à partir du Souffle Hé / Hou.

CULTE

Chaque égyptien est relié à Pharaon, archétype de l’homme primordial (Adam - Atoum) et au temple. Celui-ci est l’Egypte, représentant l’univers, qui est infini, et régi par un dieu unique caché parmi les autres.

Yah - Yahou / plan divin.

/ Yahouds - futurs Yéhoudim (juifs) : caste sacerdotale en charge du pain sacré avec Pharaon.

Héritiers de la main Yad de YHVH, porteurs de la charge royale et sacerdotale.

Le Prêtre égyptien est l’esclave de Pharaon car serviteur du temple. Sa servitude reflète sa dévotion à Dieu. Pharaon est lui-même le premier serviteur.

Il est responsable du Clergé du culte d’Amon, aux ramifications polythéistes populaires, et du secret monothéiste d’Aton. Il n’a pas conflit entre les 2 cultes (hormis l’affaire d’Akhénaton), mais complémentarité de fait. Chaque dieu est « le plus grand, l’unique, le primordial. »

 Et ABRAHAM = AB (Père) - RÂ (Soleil) - AMON - ATON.

A noter qu'Akhénaton s’était approprié l’Ankh symbolisant Aton, mais avait rejeté son principe de résurrection dans le monde souterrain, et même de momification sur sa propre dépouille. Il rajouta son comportement idolâtre, dans l’adoration et le culte de soi-même.

Le Grand Hymne à Aton est un plagiat du Grand Hymne à Amon de Thoutmosis III.

La religion d’Amon est un monothéisme multiple avec Amon-Râ, le Dieu caché au sommet de la Pyramide. A la différence d’Akhénaton qui impose Aton au dépriment de tous les autres.

Quand l’ordre d’Amon fut restauré, Aton reprit sa place dans l'unicité divine, avec le Nom inconnu et imprononçable du Dieu unique caché.

- 10 Noms d’Aton + le Nom caché YHVH. ATON Deviendra ADON - AÏ.

Pharaon est la synthèse des dieux multiples, (le futur Elohim Ehad).

Sa place dans l’univers l’oblige à une vision universaliste, face à la pluralité des forces de la nature, mais qui trouve son unité avec le Dieu unique dans sa propre mort.

« Saint, Saint, Saint, le Seigneur » = Amon - Ré - Ptah : Osiris - Isis - Horus

= les 3 Patriarches Abraham, Isaac et Jacob = future Trinité chrétienne.

La sortie d’Egypte marque le retour en foi à YHVH en prononçant Amen, soit Amon / Emouna (foi), incluant le principe caché. Amon-Râ est une divinité universelle.

NB : La Manne des Hébreux renvoie à Emouna, la foi dont on a besoin pour traverser le désert.

Les 7 lois noahides sont devenues les 10 Noms d’Aton, les 10 Couronnes de Pharaon, en évolution vers les 10 Commandements, les 10 Séphiroth, les 10 Plaies d’Egypte.

Les Pharaons étaient embaumés - Le Trône de Pharaon correspond à AKHET :

- Trône de Dieu, Trône où réside le souffle Hé, Porte du Ciel, MaQoM, Echelle de Jacob.

ANKH : vie, mort, résurrection (cf. ANOKHI) = Trône d’Osiris = HaYoTH (Roues du Char Céleste) comme puissance de vie céleste et terrestre.

Leur sarcophage était encadré par les 4 Anges d’Atoum = 4 Roues / Hayoth : 4 Fils d’Horus = 
12 constellations, le Trône de Dieu.

Plus tard, ces 4 directions donneront le caractère d’immortalité à la croix de Jésus-Christ, le Ressuscité, à la mission identique de rédemption et de renaissance.

Ce principe se retrouve dans la vision (Hachmal) d’Ezéchiel, la Merkabah, le fameux Char Céleste, basé sur l’énergie-princeps du Serpent Ouroboros.

SALOMON : SCHLOMO = AMENOPHIS III : Roi de la Paix.

Archétype idéal de Pharaon (« il n’y eut pas d’autre Roi plus grand que lui » !)

Judaïsme primitif, historique et universel aux sources des 3 religions monothéistes.

NB : Paix - Shalom - Salam : de fait, concept pharaonique primordial caché dans le Shin à 4 branches du premier verset du Cantique des Cantiques qui est de Salomon (SHir HaSHirim ASHer Li SHlomo).

5. 5. MOÏSE ET SA TRAME MULTIPLE

« YHVH fait de Moïse un Elohim pour Pharaon. » (Exode 7,1).

Figure archétypale du Cosmos, acteur du pouvoir d’Osiris, cachant le symbole de Pharaon, Pasteur et Passeur intemporel jusqu’à la résurrection des morts.

Il représente aussi Horus, Seth et Osiris, et Yahoud : le Fils du Serpent primordial de la Bible, du Pharaon juif en devenir.

Conflits et unité autour de l’enjeu vital du Nil, et de la relation centrale avec Pharaon, gardien de l’ordre, du monde des vivants au monde des morts. Et ELOHIM : EL + Ha Yam (la mer).

2 Cartouches égyptiens = 2 Tables de la Torah. Décalogue : Nom et Corps de Dieu. Corps de Pharaon démembré : Osiris et Seth.

613 Commandements : 365 (-) et 248 (+)

Buisson ardent : sphère lumineuse de RÂ.

+ 2 « péchés » empêchent Moïse de rentrer en Terre Promise :

1. Le meurtre de l’Egyptien :

L’hébreu malmené par l’égyptien (tué par Moïse) n’est que son propre fils ! = Equation en relation avec le Serpent Primordial, la dialectique jour / nuit, Egyptiens / Hébreux.

Si le Bâton de Moise correspond au Serpent d’Osiris, la lutte entre Moïse et l’Egyptien recouvre celle entre le Serpent solaire et celui de la nuit. Et par extension la nouvelle Egypte face à l’ancienne.

« L’Homme Egyptien dans le sable forme l’allégorie de la momie de Pharaon ou d’Osiris, qui se régénère en enfant Horus. Ensuite, Moïse frappe le Nil avec son bâton-serpent pour changer l’eau en sang, la première plaie d’Egypte. »

« La mort Osiris (cf. Seth) permettait de restituer les eaux du Nil et la crue annuelle de l’inondation, comme la mort de l’égyptien servira de prélude qui permettra aux Hébreux de se rendre en Terre Promise, la terre où coulent le lait et le miel. »

« Le Corps céleste d’Adam, l’image du Corps du Père, Yahvé, est reconstitué par Moïse après le meurtre de l’Egyptien. »

2. Frapper le rocher avec le Bâton dans le désert :

Par son Bâton, Moïse invoque le Nom caché, le Shem Ha-Meforash, le Code du serpent primordial, la puissance occulte de l’Egypte, l’équivalent de Pharaon.

Cette prise de pouvoir équivaut au meurtre symbolique d’Osiris pour le remplacer, permettant la sortie d’Egypte et le renouvellement du Nil par ses inondations annuelles (= renaissance d’Horus, fils d’Osiris et d’Isis, alias Israël). L’enjeu inconscient est le meurtre fondamental du Père (cf. Freud).

« Finalement, Moïse frappe la pyramide, provoque son ouverture en deux parties, laissant échapper l’eau de la matrice céleste, le fluide divin, le liquide amniotique céleste nécessaire à la survie des 12 tribus d’Israël. »

Ainsi Moïse procède à une action magique d’Ouroboros, dont le Serpent d’airain dans son rôle osirien et salvateur de vie et de résurrection.

+ Récapitulatif, s’il y avait encore besoin :

    « Avec sa lance, Moïse tue l’Egyptien, l’enterre dans le sable.

     Mort du roi d’Egypte = 70 jours de deuil.

Voyage nocturne de Pharaon dans les sables du monde souterrain.

      Révélation à Moïse. Mission avec l’accord des 70 anciens.

       Malédiction des Nétérous (dieux) d’Egypte pour Pharaon. 


    Rituel du mauvais serpent et bâton de Dieu dans le désert.

     Aaron et Moïse frappent le fleuve avec le bâton sacré.

 9 plaies d’Egypte : sang, grenouilles, ulcères, bêtes féroces,

   peste, pustule, grêle, sauterelles et ténèbres

10° Plaie : Mort d’Horus, premier-né de Pharaon.

         Exode des Hébreux par la mer des Roseaux.

        Mort des Egyptiens noyés dans le Nil.


       Mort des Hébreux dans le désert.

      Serpents.

     Mort.

JACOB

= Corps du Père = 42 Juges = 70 Anciens = 12 Tribus.

70 lumières de la création,

70 Anciens - Tribu de Jacob descendue en Egypte = YHVH - ELOHIM,

70 jours de deuil pharaonique,

70 jours de la disparition de l’étoile Sirius (assimilée à Isis),

70 langues - 70 nations : humanité entière,

70 : chiffre de la résurrection,

70 marches entre Moïse et Pharaon,

70 jour d’attente entre Pharaon et les Hébreux pour leur délivrance

= Gradation pour atteindre le plus haut degré de sagesse, soit Pharaon, au sommet de l’Arbre de Vie.

SHABBATH

7° jour de la Création, et aussi symbole de la sortie d’Egypte.

= escatologie d’Osiris et de Pharaon, Celui qui crée et se repose de la création.

Fin d’un monde, résurrection des morts, règne d’Osiris.

Lien avec Sirius, l’étoile Septa - racine SBT - disparaissant 70 jours / 7 jours (6 + Shabbath) : révélation divine annuelle.

L’inondation arrive :

Pharaon frappe le sol en 4 directions avec le Bâton où figure le Nom sacré.

Apparition d’Horus au sein du Fleuve où dominent Seth et Apophis.

6. DIX PLAIES ET SORTIE D’EGYPTE

« La sortie d’Egypte constitue le fondement de la religion égyptienne « (et juive).

Car, contrairement au sens littéral de la Bible, Israël et le fils de Pharaon ne sont pas deux entités opposées, mais ils procèdent en fait du monde de la dualité, sur lequel repose la symbolique de l’Ouroboros, formant un tout.

« Les 10 Plaies d’Egypte correspondent à la métaphore du renouvellement de monde de la parole divine (Hou), le Verbe. Elle ordonne le passage du jour à la nuit, des ténèbres à la lumière, de la vie à la mort. » Mitsraïm y rachète ses fautes.

Après 9 Plaies + 1, la mort de son fils, Pharaon libère Israël, Fils de Râ, son Ame universelle : soit la résurrection de son propre fils. En prononçant le Nom, YHVH, Pharaon devient juif, pour ne pas affronter la seconde mort d’Apophis, en espérant la résurrection, et celle de son peuple.

MER ROUGE

Yam Souf : lac des Roseaux du Livre des Morts.

Selon Maïmonide, l’ouverture de la mer Rouge s’est faite en 12 endroits pour chaque tribu d’Israël. En rajoutant, chacune suivie par un fleuve et le Serpent de jour. Les Hébreux sont talonnés par Pharaon et l’armée égyptienne, accompagnés de Rahab, le Serpent de Nuit.

Les 600 Chars de l’armée égyptienne correspondent au Corps céleste de Pharaon, à la Merkabah. En relation avec les 600000 Hébreux en fuite. Le tout est le macrocosme.

Traversée de la mer Rouge : Point lumineux atteint, libération de la Shekhinah. Accouchement céleste.

Sortie verticale de Mitsraïm = traversée de la Douât, du désert des morts et du Noun.

Métaphore du grand voyage de Pharaon vers l’Au-delà. Allégorie grandiose du Livre des Morts.

NB : « ne pas être enterré en Egypte » pour les Hébreux = processus initiatique de la Douât.

Sarcophage de Pharaon - Osiris / Sarcophage de Joseph avec 2 anges = Arche d’Alliance accompagnée de la Shekhinah - Serpent primordial, ayant permis d’ouvrir la mer selon la Kabbale.

Shekhinah : Colonne centrale entre les 2 parties ouvertes du Nil : nuées pendant le jour, lumière et de feu pendant la nuit.

Cette Arche, elle-même symbolique, contient les planètes et les astres du cosmos. Le but est de sortir le Corps Céleste de Pharaon de Mitsraïm, via la mer Rouge et le monde des morts, vers l’immortalité. Et de faire entrer les Enfants d’Israël, l’âme universelle, dans le plan cosmique, et le processus d’engendrement de l’humanité nouvelle.

« Chaque être humain poursuit son propre destin d’hébreu à n’importe quelle époque de l’histoire. » Sa naissance : l’entrée en Egypte. Sa mort : sa sortie d’Egypte.

Balancement permanent : Monde présent, monde à venir.

A noter en final, la forme de la pyramide représente l’accouchement de l’enfant des cuisses de sa mère = Isis accouchant le soleil à partir de la pyramide-matrice vaginale inversée. AKHET.

NB : dans une autre tradition, sa forme est constituée des rayons du soleils descendants pétrifiés.

Nous retrouvons la même allégorie matricielle dans l’ouverture en deux de la Mer Rouge. « L’image de la mer en forme de pyramide correspond à la matrice universelle de la grande mère céleste…Ainsi renaissaient, entre les cuisses célestes (Shou et Tephnout), le soleil, les étoiles, les dieux, les rois. »

Ceci est la mise en scène de « la naissance et la renaissance de l’univers entier, la renaissance de Dieu et la naissance de l’Homme. Sa vocation est de s’entrouvrir pour engendrer Horus, l’enfant divin et solaire. » Etc, etc. Vous avez compris…

CONCLUSION

« Les Pharaons, nos pères spirituels. »

Ainsi, la croyance de la civilisation égyptienne continue d’irriguer nos vies en nous rappelant la question de la place de l’homme dans l’univers sans cesse renouvelée au fil de notre évolution.

Notre conscience continue d’osciller entre le monothéisme - polythéisme sous différentes formes. Il y aurait presque 50000 divinités reconnues au monde (cf. JC CARRIERE, Croyance - Odile Jacob).

La voie initiatique continue, et nous fait tôt ou tard repasser par Mitsraïm au nom du principe de la Connaissance.

Ensuite, le conflit de l’islamisme radical en réaction à l’accélération de la mondialisation et de l’occidentalisation du monde, justement au Moyen-Orient, nous ramène aux points fondamentaux, à Abraham, le Père de l’ancien Schéma.

Il y aurait urgence de faire oeuvre de re-connaissance grâce au concept revisité de Pharaon pour un vrai dialogue inter-culturel.

La paix spirituelle, qui n’est pas celle des pays et des intérêts, reste un chaînon manquant ne permettant pas de donner de nouveaux ferments de réflexion et de création.

La question posée reste toujours valable. Le besoin d’équilibre, de régulation, voire d’intercession avec des solutions toujours en devenir.

La science débordant la religion amènera de plus en plus une sensibilité spirituelle basée sur l’étude la cosmogonie tous azimuts. Quant à son adoration éventuelle, à voir plus tard.

Mais à coup sûr, une nouvelle aventure de pensée au-delà des dieux, unique ou multiples.

Eric LE NOUVEL

ANNEXE : LA COSMOGONIE HELIOPOLITAINE A PARTIR DE LA CREATION DU MONDE

NOUN
 Océan Primordial

APOPHIS (Serpent Primordial Nuit)                                                                                      HOU (lumière originelle)                          

(Chaos)

Dieu SOLEIL Créateur de l’Univers
RA (Zénith) - ATOUM (Couchant) / ATON - KEPHRI (Aube - Scarabée)

SHOU (Masculin)                                                                            +                                                                    TEFNOUT (Féminin) Air, lumière                                                                                                                                                              Chaleur, humidité                                                                                                                                                                                     (Ordre et Vérité)

GEB                                                                                                +                                                                                NOUT
Terre                                                                                Ciel                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              
                                                                                            (Rythme Jour / Nuit)

OSIRIS + ISIS                                                                       HORUS L’ANCIEN                                                 SETH + NEPHTHYS

HORUS Solaire
Dieu du Ciel - Protecteur de Pharaon et de la souveraineté de l’Egypte - Messie.

MONDE CELESTE

De plus :

AMON - MOUT

THOT (Connaissance cachée) - MAAT (Justice, Vérité, Equilibre)

AMON RE - RE HORAKHTY (Soleil de midi) : HORUS + RA

ANUBIS

OUROBOROS : Serpent Primordial Jour-Nuit réuni énergétiquement dans la Connaissance, etc.

MONDE TERRESTRE

Les Humains.

MONDE SOUTERRAIN

L’Au-delà et les morts.
Traversée de la Douât en barque, le Tribunal d’Osiris, le Jugement.

En résumé…

Première Mort :

- L’âme quitte le corps avec l’Oiseau BÂ. Traversée de la Douât : Yam Souf (mer des Joncs) et désert.
- Puis, Jugement d’Osiris face aux 42 Juges.
- Si jugement favorable, la Barque de Râ emmène l’âme du défunt vers la terre promise.

ou sinon, Seconde Mort.

En final, perspective de résurrection, et de re-création cyclique du monde bouclée avec Ankh-Horus.

(Calligraphies : © Frank LALOU - Photos : Wikipédia.)

LIENS


Le Panthéon égyptien - la cosmologie héliopolitaine

Cosmogonie égyptienne : la création du monde (Pharaon Magazine)


(Cosmogonie) L’origine du monde selon les Egyptiens (ETC)


La religion égyptienne (JF BRADU)