LE CODE DU PROLOGUE DE ST JEAN
« Au Commencement était le Verbe... »
« Sur un plan, cette fois, strictement kabbalistique, une complémentarité voisine (…) éclate au grand jour si on effectue un parallèle entre la première phrase de la Genèse et les quatre premières phrases du Prologue de Jean, ce texte magistral qui mériterait de figurer au Patrimoine mondial de l'Humanité.
En réalisant son chef-d'oeuvre, Jean s'est de toute évidence inspiré du Bereshit pour faire surgir de fantastiques croisements d'où les répétitions qui peuvent choquer ceux qui ne possèdent pas les clefs.
Cet exemple devrait à lui seul prouver - mais il en existe des dizaines d'autres - que les textes originaux du Nouveau Testament ont été initialement rédigés en hébreu et non en grec ou en araméen.
Qu'on en juge :
Si l'on totalise la valeur numérique des 28 lettres constituant le texte hébreu de la première phrase de la Genèse, on obtient 2701. Remarquons au passage que 4, le nombre du Démiurge, est présent dès le début de la Création puisque 4 x 7 = 28.
Si, à présent, nous additionnons les valeurs numériques des 4 premières phrases du Prologue de Jean, 4 phrases qui, en réalité, n'en font qu'une tant elles sont inséparables, on trouve le même nombre de 2701.
Or, 2701 n'apparait pas par hasard dans ces deux textes majeurs ! Et surtout, ce n'est pas un Nombre innocent !
C'est la somme des 73 premiers Nombres, 73 étant la valeur numérique de Hochmah, la Sagesse, nom de la seconde séphire (…). »
in L'Alphabet des Dieux de Jean HAAB - Bravo et merci, Jean !
En effet, n'en déplaisent une certaine mauvaise foi catholique et même rabbinique, ce texte est éminement kabbalistique.
« Saint Jean » (Yohanan), a plusieurs visages : l'apôtre - le fils de Zébédée (« l'autre disciple, le disciple que Jésus aimait »), l'évangéliste, celui de Patmos, etc...
Claude TRESMONTANT lui-même, dans son Enquête sur l'Apocalypse (*), estimait que ce vrai Yohanan là (l'apôtre), était aussi Yonatan, « Cohen Gadol, Grand Prêtre (du Temple de Jérusalem) en 36-37. Il annonce dans les années 50, avant d'être assassiné par les Romains, c'est-à-dire quelques 20 ans à l'avance, la prise et la destruction de Jérusalem, qui aura bien lieu en 70. »
Comme il ne pouvait signer lui-même ce texte, à cause de la tension judéo-chrétienne de l'époque, un autre Yohanan (Jean) serait présumé l'avoir écrit plus tard à Patmos (Grèce).
Une autre interprétation pertinente se trouve dans la série audio-visuelle, L'Apocalypse, de Gérard MORDILLAT et Jérôme PRIEUR (ARTE), et connus pour leur autre réalisation sur JESUS.
L'Apocalypse (de Jésus-Christ) serait un pamphlet, non seulement anti-romain, mais aussi judéo-chrétien, mettant en avant le judaïsme éclairé de Yeschouah, contre la Synagogue de Satan, de fait le courant pagano-chétien de Saül-Paul, recrutant massivement les « craignant Dieu » au seuil du judaïsme traditionnel.
Ce serait alors bien l'oeuvre de « Jean » à Patmos, diffusée vers 90-100, dont le style littéraire sera aussi développé dans les apocalypses juives au 1° siècle.
Le débat continue, comme le Verbe...
Eric LE NOUVEL, et les autres contributeurs...
(*) Ed. FX de Guibert