LA VIERGE OUVRANTE D'ANOST (71)

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Cette Vierge ouvrante de l'église Saint - Germain d'Anost est un témoignage émouvant de christianisme ancien et rural à forte connotation celtique, avec son enjeu rituel de fertilité.

Sa face extérieure présente la Vierge et l'Enfant. Son intérieur contient dans ses volets l'Annonciation, et au centre, le Christ bénissant, soi-disant la Sainte Trinité. Sculptée dans un vieux chêne morvandiau, elle mesure 90 cm de haut, 30 cm de large et 26 cm d'épaisseur.

L'original en bois polychromère et argenté, daté du 16° siècle, a été donné à Anost par l'abbé ANCESSI en 1881 ; puis ensuite au Musée Rolin d'Autun. Cette copie remarquable réalisée par Bernatd MOROT-GAUDRY, sculpteur plasticien, descendant d'une famille établie à Anost depuis plusieurs siècles. Elle a été offerte en 2013 à l'église d'Anost par l'association archéologique locale. Mais les deux styles expriment une énergie différente, comme vous pouvez le constater : l'une d'esprit et facture médiévale, l'autre plus celtique dans le visage.

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© Musée Rolin d'Autun

"Cette Vierge, au regard doux et rêveur, date du 16e siècle et provient de l’église d’Anost, à 25 km d’Autun. Il s’agit d’une sculpture en bois polychrome et argenté.

Elle était très sollicitée par les femmes enceintes, qui déposaient à ses pieds des offrandes ou faisaient dire une messe. La statue était ouverte pour mettre en contact les vêtements destinés au bébé. La dévotion populaire dont elle faisait l’objet semble se rattacher à celle des déesses mères antiques. 

Au XIXe siècle, les curés la mettent  plusieurs fois  à l’écart, malgré l’opposition des paroisiennes, son culte étant jugé trop hérétique. Elle est finalement offerte à la Société Eduenne en 1880.

Cette Vierge qui s’ouvre comme un triptyque, représente la Trinité. À l’extérieur est sculpté l’enfant Jésus faisant le signe de la bénédiction. À l’intérieur, ses panneaux latéraux figurent l’Annonciation : d’un côté l’ange Gabriel et de l’autre la Vierge en prière. Au centre se trouve Dieu le père. Il présentait la Croix de la crucifixion, avec le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe (disparue). " in https://www.museerolin.fr/regards-sur-les-collections

 

Notre interprétation est la suivante.

Cette Vierge ouvrante témoigne du principe féminin de vie, l'archétype de la Vierge Marie recouvrant celui de la Déesse-mère celtique à la fonction identique dans la croyance de protection et de fécondité.
La Sainte Trinité Père-Fils-Saint-Esprit, reflet de l'Arbre des Séphiroth - Hochmah-Binah-Kéther ne se retrouve pas ici. Le Père est théoriquement présent mais absent, et le Fils représente la Mère, comme partout ailleurs.
Par contre, dans le triptyque intérieur, nous trouvons à gauche l'Ange Gabriel de l'Annonciation - Séphira Guévourah - apportant le souffle fécondant à Marie, à droite, qui va le transmettre à son Fils ressuscité, le Christ bénissant au centre.

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Nous retrouvons là le Code l'Ave Maria - AVM - AOM de la tradition templière cachée : https://www.feeric-lieuxmagiques.com/index.php/la-route-du-code/17-sous-route-du-code/66-le-code-de-l-ave-maria
Et dans cette église du 12° siècle ses gisants de chevaliers interpellent quant à cette traçabilité spirituelle.

ANOST n'est pas en reste avec toutes ces histoires. Qu'on en juge : Nombre 6 / 15 : responsabilité collective dans l'occulte et le mystère, confirmée dans sa guématrie : Douda, la fameuse mandragore, symbole de fertilité !

Mais la dicussion reste ouverte. Bienvenue aux autres interprétations.

 

Eric LE NOUVEL

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