LE PAYS DE CAÏN 2 : ORADOUR-SUR-GLANE
1) Premières interprétations
Le nombre d'Oradour-sur-Glane : 2 + 4 + 3 = 9, soit un lieu dont la finalité est l'humanité et l'universel. Dont acte. Seul Oradour en 2 / 11 indique la révélation : et elle est de taille.
La racine latine d'Oradour est oratorium, soit un oratoire, un autel et un lieu de prière pour les morts (cf. Wikipédia). Néanmoins, sans référence archéologique valable, il est difficile de savoir si ce lieu de culte pouvait être aussi celtique, et comprendre un culte à une divinité de lumière comme Bélénos à Dol de Bretagne en référence au Mont-Saint-Michel.
En résonance hébraïque, Oradour peut d'abord s'entendre Ohr Adar, lumière du mois de mars.
C'est le mois de la fête mystérieuse de Pourim, symbole du Secret.
NB : autre possibilité, en hébreu courant : Ohr Vador, lumière et génération.
Sinon, Glane ne signifie rien en hébreu.
En guématrie, Ohr Adar peut se lire,
Ohr : Aleph-Vav-Resch : אור
1 + 6 + 200 = 207,
NB : Valeur guématrique confirmée : Ohr et Raz (le secret) ont la même valeur 207.
Adar : Aleph-Dalet-Resch : אדר
1 + 4 + 200 = 205,
Total : Ohr Adar : אור אדר
207 + 205 = 412 (pas de correspondance trouvée ni avec ce chiffre, ni avec le précédent).
Variante : Vador : Vav + Dalet + Vav + Resch : ודור
6 + 4 + 6 + 200 = 216,
NB : correspondance avec Guévourah, la force, la puissance, et même Ierah (Yod-Resch-Aleph-Hé), soit « peur, terreur, épouvante) (216).
Total : Ohr Vador : אור ודור
207 + 216 = 423.
Pas de correspondance trouvée, sauf que - 423 serait l'année de la destruction du Premier Temple par Babylone, à Tichea beAv (le Neuf Av), devenue date-symbole de la destruction juive dans l'histoire. (cf.www.chabad.org) :
Le Neuf Av, il fut décrété que la génération de l’Exode ne mériterait pas d’entrer en Terre d’Israël, suite à l’incident des “Explorateurs”. Ce fut aussi le jour où Bétar, la dernière forteresse juive après la destruction de Jérusalem, fut prise et cruellement détruite par les Romains en 133. L’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492 eut lieu également à cette date. Plus récemment, l’attentat à la bombe contre le centre communautaire juif de Buenos Aires qui fit 86 morts et au moins 120 blessés. |
NB : les historiens situeraient l'année de la destruction du Premier Temple plutôt à Juillet (Av) -586.
Et, selon la kabbale de Raymond ABELLIO « la valeur simple de l’Esprit est 141. Si on le multiplie par 3, valeur d’Aleph on obtient 423, valeur développée de la Lumière. »
Ohr, lumière אור הדור serait là confirmée.
Enfin, Ohr Ha-Dor (lumière la génération) donne 207 + 215 = 422, soit lihtov, l'écriture ; la transmission.
D'autre part, il reste à considérer la date du massacre, le 10 Juin 1944. Le calendrier hébraïque indique le 19 Sivan 5717, soit la Paracha de Behalotekha (Nombres), commençant par le commandement donné à Aaron d'allumer quotidiennement la Ménorah, le Chandelier à 7 branches dans le Sanctuaire.
Le massacre d'Oradour-Sur-Glane reste une leçon dramatique d'histoire, comme une lumière qui dure, dans son sens moral, témoignage à l'attention des générations...
2) Un massacre sacrificiel ?
La géographie rejoint parfois l’histoire pour nous donner un sens caché, fruit du hasard ou des arcanes du destin.
Oradour-sur-Glane fait partie d’une région riche en mégalithes autour de la montagne de Blond :
- le premier menhir est à 8 km, à Cinturat (Cieux),
- la pierre du sacrifice du Chiroudi, 1,5 km plus loin ! Etc.
Brochure-carte "Cieux - Circuit des Mégalithes" © Office intercommunal du Haut Limousin - 2017
La tradition funéraire est établie dans le département :
« Vers la fin du I° siècle ou le début du II° apparait l’incinération dans un coffre qui connu chez les Lémovices un succès considérable (…) Les coffres peuvent être isolés, ou groupés en petits cimetières de famille, à quelques dizaines, voire quelques centaines de mètres des habitations rurales, ou encore en grandes nécropoles pouvant contenir des dizaines de sépultures. Ils sont très fréquents pendant tout le II° siècle ; leur vogue des raréfie au III° siècle, pour disparaître dans le cours de la seconde moitié de ce siècle.
Près de 500 tombes en coffres de pierre sont actuellement connues en Haute-Vienne. leur répartition géographique montre leur abondance à l’est et au nord du département, leur rareté à l’ouest et un vide presque total au sud-ouest. » (1)
La mémoire collective n’est pas défaillante, et même plutôt conservatrice. En témoigne cette appellation de champ funéraire au cimetière de Montrol-Sénard près du beau village ancien de Mortemart, toujours dans cette région des monts de Blond.
Ici, 642 victimes transmettent en 6 + 4 + 2 = 3 / 12, la tristesse de ce drame absolu.
Allons plus loin. Il est confirmé aujourd’hui que si cette opération fut dirigée par le Commandant SS Adolf DIEKMANN, l’exécution fut menée par le Capitaine SS Erich Otto KAHN :
« Si, selon Jean-Luc LELEU, auteur de La Waffen SS, soldats politiques en guerre (Perrin), c'est Otto KAHN qui a complètement assumé la direction exécutive des opérations, il n'en demeure pas moins que Heinz BARTH a exécuté les ordres avec zèle. » in Le Monde du 16/8/07, sur la disparition de ce dernier, par Serge BOLLOCH et Jean TARCY.
Regardons d’un peu plus près, qui est ce KAHN, un Cohen inversé, dans son ADN ou dans son âme, réellement ou symboliquement…?
Né le 4/3/1908 à Berlin, soit avec la Paracha PIKOUDE (Exode), la réalisation du Tabernacle et des habits du Cohen Gadol, le Grand Prêtre, soit le lien avec le Temple et le Sacré. Condamné à mort par contumace en 1949, et décédé en 1977. Une certaine morale est sauve : « Comme beaucoup de SS, il n’avait jamais renoncé à sa foi chrétienne ! »
Certains historiens pensent que les exécutions de Tulle, le 9/6/44, et la destruction d’Oradour-sur-Glane le 10/6/44, ont freiné l’avance de cette Division SS Das Reich sur le front du Débarquement débuté le 6 Juin 1944.
Un sacrifice au bénéfice de la liberté peut-être, mais pour pourquoi un tel acharnement destructeur et totalitaire, dans un contexte sacrificiel païen et caché ?
Dans toutes les guerres, les massacres sont nombreux. Quand la défaite des uns et la victoire des autres s’annoncent, ce rituel de passage apparait. « Qu’on en finisse avant que nous nous-mêmes nous finissions. » La bataille est perdue, mais reste la folle communion dans la haine absolue et la mort. L’absolution de la dissolution.
Oradour, toutes les nuances du Sacrifice….Terrible secret, le circuit des mégalithes commence déjà avec elle, pierre morale dressée en exemple incontournable.
Le passé néolithique et gaulois a-t-il réactivé cet évènement ? Ou l’inverse. Les deux se rejoignent en tout cas.
Quel est le dieu de ce lieu et son indicible message ? A-t-il vraiment voulu cela ?
© Eric LE NOUVEL
(1) in Carte archéologique de la Gaule, La Haute-Vienne N°87 - Paris, 1993 - Académie des Inscription et Belles-Lettres - Ministère de la Culture et de la Francophonie.